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vendredi 18 décembre 2009

La critique de jeu



Autrefois détenteurs sacrés du test révélateur et exclusif d'un jeu, les magazines papier de jeux vidéos ont cédé leur part de marché aux magazines Internet de jeux vidéos; sortie mensuelle en défaveur de l'intantanéité de l'information électronique: tests, previews, interviews, images du jeux, teasers, vidéos virales, cinématiques, phase de jeu et j'en passe. A cette constatation, j'en suis venu à me poser des questions sur la légitimité d'un test d'un jeu, que l'on appelle aussi critique de jeu.

Tout d'abord, je n'aime pas l'expression critique de jeu: celle-ci est une expression qui associe le journaliste à un juge qui évaluerait l'intérêt d'un jeu. Guerre des nombres oblige, puisque le pigiste apose une note à la fin de son article pour exprimer son intérêt vis à vis du jeu, il est simple de constater:
  • qu'UN journaliste qui gagne entre 2000 et 3000 euros par mois, en 10 à 15 heures, critique un jeu,
  • un jeu qui aurait coûté entre 10 à 20 millions d'euros, qui aurait nécessité le travail d'une centaine de personnes pendant 3 à 4 ans.

Hum...Tout ceci semble démesuré, et oblige à un peu de modestie, je pense.

Premièrement, la note, c'est à oublier. Un récent sondage donnait même la critique de jeu en tant que 4e position dans la décision d'achat d'un joueur, devant le bouche à oreille

Ensuite, je souhaiterai plus de "je" dans les tests de jeu, parce qu'au final, ce n'est qu'un avis personnel sur le jeu et ses qualités et ses défauts. Le jounaliste exprime ses ressentiments, qui ne sont qu'un jugement donné dans un certain contexte donné, par rapport à certaines références de valeurs données.

La tendance de la mort lente des tests sur magazines (exemple: le magazine the hedge, qui consacre que peu de pages aux tests) me conforte dans mes opinions sur les tests: les joueurs veulent d'abord se forger une opinion personnelle sur le jeu: démo, bouche à oreille, comparaison de tests sur différents sites Web, vidéos etc. 

S'il vous plait, messieurs les pigistes, arrêter de massacrer les jeux quand ceux ci ne vous plaisent pas: donnez votre avis personnel, vos sentiments. Et ca sera déja beaucoup.

mardi 20 octobre 2009

Une nouvelle façon de jouer : La nouvelle guerre

Selon Gamasutra, relayé par Slashdot, la guerre des consoles prend une nouvelle forme : plutôt que sortir une nouvelle machine, Sony et Microsoft lanceront chacun un nouveau périphérique.




En effet, la sortie de nouvelles consoles Xbox 720 ou PS4 serait jugée éconiquement peu viable à court/moyen terme du fait du coût exorbitant du lancement et du business model adopté jusqu'ici par Sony ou Microsoft (vente à perte afin de gagner des parts de marché). Ont été anoncés au dernier E3 2009 le projet Natal de Microsoft et le Sony's Motion Controller; deux périphériques censés affranchir le joueur d'une interface qui fut l'unique et la seule interface dominante depuis le début de l'histoire des jeux vidéos : la manette, qui sera remplacée au profit d'un système de détection de mouvement du joueur, un peu à la manière d'une wiimote/wiimote plus de Nintendo.

Selon Microsoft, Natal serait la base d'un changement radical de la stratégie de la branche XBox Games de Microsoft : les 32 millions de machines vendues à ce jour (VGChartz) et constituant la base hardcore/gamers de la plateforme,  permettent une assise solide et durable dans le développement de la branche jeux. Passé ce cap, Microsoft lance un nouveau périphérique afin d'élargir sa base de joueurs et toucher ainsi un nouveau type de client : le casual.

Il est intéressant de constater que Sony, dans la foulée de Microsoft, annonce dans un timing quasi similaire un nouveau type de périphérique de reconnaissance de mouvements, bien que Sony n'ait pas annoncé de manière aussi prononcée un virage stratégique à 360°.

Ces systèmes de reconnaissance sont matérialisés par une caméra qui capterait/analyserait les gestuelles et mimiques du joueur face à la télé, et forment un prolongement évident du couple innovant wiimote/nunchak de chez Nintendo.

On est alors en droit de se demander si le centre de gravité de la guerre des consoles ne se déplacerait pas dans le sens Microsoft vs Sony vs Nintendo, alors que dans le passé Microsoft et Sony revendiquaient ne pas être en concurrence frontale avec la Wii de Nintendo du fait du positionnement marché de Nintendo, celui-ci visant alors plus un public plus casual (jeune, femme, party, troisième age) alors que la PS3 et la XBOX 360 se concentrait jusqu'ici à la base hardcore du jeux vidéos (jeux de guerre/FPS, jeux de course/foot, GTA like, RPG etc.).

Chose amusante, des rumeurs courent quant à la riposte de Nintendo face à ces nouvelles annonces : un nouveau périphérique du même niveau technologique (caméra), une nouvelle console plus puissante pour se positionner sur le marché HD afin de rattraper le retard technologique de la Wii.

Questions : est-ce que le rencentrage de Sony et Microsoft ne risquerait-il pas de perturber les joueurs quant au positionnement marketing de leur consoles ? Un hardcore gamer préfera-t-il jouer à un Modern Warfare debout face à la caméra ? Un casual possédant déjà une Wii et sa Wii balance sera-t-il attiré par une reconnaissance accrue et la HD de la PS3 ou de la XBox 360 au point d'en faire l'acqusition ?

Bien sur, cela s'est déjà vérifié durant l'hégémonie de la PS2 où ont cohabités joueurs occasionels et joueurs traditionnels. Or le nouveau paysage vidéoludique présente déjà un visage finalement plus segmenté et concurrentiel que par le passé : d'un côté casual avec la Nintendo, de l'autre gamer avec Sony contre Microsoft. Question : est-ce que la guerre de cette génération de console n'est-elle pas déjà pliée ?

A la manière d'un marché automobile segmenté, l'industrie du jeux vidéo ne se dirigerait-elle pas vers une forme de cohabitation où tous les publics seront adressés par type de console ? Consoles de salon / consoles portables / téléphones portable ?

Sony et Microsoft ne semblent pas de cet avis, et cela s'annonce explosif.

dimanche 11 octobre 2009

PSP GO : Un pétard mouillé


Il est clair que la distribution numérique est le futur de la distribution de jeux : on le fait déjà pour la musique avec le format mp3. Ou pour les divx.

L'exemple de la Pomme
Dans le domaine de la dématérialisation de jeux, Apple a été et est toujours un précurseur.

Le prudent
Microsoft, lui, a déjà préparé le terrain depuis un bout de temps avec la xbox 360, en proposant les jeux xbla d'abord, puis les games on demand avec une bibliothèque composée de jeux datée avec un tarif pour l'instant prohibitif (en même temps, pour le gars qui habite dans un igloo, avec une connection adsl, ne doit pas trouver ces prix trop élevés : tout est relatif). Microsoft emboite donc le pas de la digitalisation de manière controlée et non précipitée. Ceci afin de ne pas soulever d'une part la colère des acheteurs et d'autre part la fronde des distributeurs qui ont toujours été des partenaires et donc nécessaires dans la vente & distribution de jeux & consoles.

L'incompris
Alors Sony, peut etre avec son arrogance qu'on lui connait, a sorti sa PSP GO dans cet esprit. Pas assez de communication. Ou d'évangélisation. Il est critiqué de manière extrêmement brutale sur le net. Bien sur que Sony a fait des erreurs avec sa GO. Il a peut etre voulu aller plus vite que la musique. Sony même doit penser qu'il est un précurseur incompris (technologie cell, psp go).

Mais la révolution numérique est en marche. Une révolution, comme son nom l'indique, va bouleverser les habitudes des utilisateurs. Alors la résistance est d'autant plus forte que le changement d'habitude conséquent. Alors ne tirer pas trop vite sur Sony ou qui que ce soit d'autre avant d'y réfléchir un peu.

Le mystère de QuiQueQuandQuoi
Il est clair que la distribution numérique est le futur de la distribution de jeux. Ce qu'on ne sait pas en outre encore, c'est QUAND elle arrivera, et sur QUEL modèle elle s'appuiera.

jeudi 1 octobre 2009

Jeu Vidéo, c'est pas Polio




Il était une fois...
Il était encore un temps où jouer à l'ordinateur était incompris et réservé aux polios. Il faut dire que les technologies d'antan n'aidaient pas : pixel gros comme un pouce, résolution minitel, absence de son décent ou écran 4 couleurs, ben c'est pas très sexy. Pas pour le grand public en tout cas.

Un enfant incompris...
Pourtant, c'était mes jeux, mes univers, mon passe temps, mon échappatoire, ma grotte, ma vie.

Devenu populaire...
Aujourd'hui, c'est devenu bien démocratique : on peut remercier la Wii pour avoir conquis un nouveau public. Alors on joue entre amis pour passer du temps entre amis. On le fait pour animer des soirées entre copines et copins, ou en famille. On joue pour se défouler, ou pour se distraire. On vie le jeu comme on lirait un livre. Le jeu est devenu un loisir au même titre qu'écouter de la musique ou regarder un film. Et tout dans le jeu, du scénario aux effets 3D en passant par le game design ou la bande son, participe à notre immersion dans un monde de distraction.

Il s'èleva au rang d'artiste...
C'est sur, le jeu vidéo a sa place dans le panthéon de l'art : chara design, world design, level design, game design, 3D modeler, 3D renderer, 3D animator, menu designer, bruitage, musique, et j'en passe et j'en passe. Tout doit former une alchimie qui doit prendre. N peu comme la cuisine. Beaucoup comme le cinéma.

Artiste de notre temps.
Je joue et je ne suis pas un polio ; le jeu vidéo, un loisir du 21e siècle.

mercredi 23 septembre 2009

La Dématérialisation, le futur de la distribution de jeux vidéos




Alors voilà, le titre est une prise de position certaine et peu risquée puisqu'il s'agit là d'une tendance de fond :

1. Toutes données se numérisent
De la photo au film en passant par la musique, les supports évoluent : la pellicule devient carte SD/SDHC/Compact Flash; on visionne nos vidéos préférées sur une PSP, un iPhone ou un Zune; on écoute des MP3s, nouveau standard de facto. D'ailleurs, on est passé à l'ère numérique d'une manière assez déconcertante.

2. Les modes de transport sont convergents
Car ce qui arrive sur nos appareils, on le télécharge sur Internet et on le sauvegarde sur l'ordinateur. Et les box triple play transportent la voix sur IP et la TV/VOD. Les débits réseau deviennent de plus en plus conséquents, et on peut parier que d'autres flux arriveront directement chez nous. De plus, le prix et l'espace de stockage deviennent grand public.

3. Ca sera plus simple/accessible
Finalement, si l'on peut acheter son film ou son jeu sans se déplacer dehors et depuis son canapé, moi je ne dis pas non. D'ailleurs, pour ceux qui habitent à 50 km d'une Fnac ou sont coincés à la maison, ça pourra aider. Attention toutefois aux coups de coeur soudain : c'est tellement plus facile de craquer en appuyant sur un bouton plutôt que de sortir de chez soi/prendre la voiture/entrer dans le magasin/le billet de son portefeuille etc.

4. On espère que le prix sera diminué
Un avantage certain pour ce type de distribution est de voir à terme le prix actuel des jeux diminuer : pas de distributeur/intermédiaire équivaut à moins de marge. Ce n'est pas le cas aujourd'hui pour les jeux XBOX 360 où la bibliothèque est composée d'anciens jeux à 30 euros - j'imagine que la mise en place de l'infrastructure a un certain coût, et que le stockage des consoles ne sont pas encores prêtes. En revanche, Apple démontre une certaine tendance en proposant des jeux à moins de 10 euros alors que les jeux DS/DSI/PSP en support physiques affichent un prix aux alentours de 30/40 euros. Parce qu'un jeux XBOX 360 ou PS3 à 70 euros, c'est du grand n'importe quoi. Remarquez que le même jeu PC sort à 50 euros.

5. Le marché de l'occasion en danger
Ne plus avoir de support physique implique la fin de la revente/du prêt. On ne possédera plus un bien mais bien un service. Un service à la demande. Un service de prêt (limite de temps).

6. L'Industrie classique a un train de retard
Si l'on commence à regarder du côté de l'industrie de la musique et du film, ceux-ci se sont fait dépasser par le piratage : le P2P étant la technologie à avoir fait passer la dématérialisation illégale du côté du grand public.
On voit que le paysage de la distribution et le business model évoluent, ou essaie d'évoluer en proposant des téléchargements légaux et payants (AppleStore, VOD), sans pour l'instant trouver la solution miracle. (enfin si pour l'AppleStore)

7. L'Industrie du jeux qui anticipe
Du côté des grands constructeurs que sont SONY, MICROSOFT ou NINTENDO, ceux-ci anticipent la tendance. La nouvelle PSP GO en est un exemple en proposant une console sans cartouche (on télécharge le jeu sur la console), le XBOX LIVE propose d'ores et déjà des jeux à télécharger ainsi que le WIIWARE ou le Playstation Store. Steam de Valve est d'ailleurs un précurseur en la matière en proposant une plateforme de téléchargement sur PC.
Il est bien évidemment plus aisé de controler la distribution numérique lorsque l'on maitrise toute la chaine de bout en bout :  une console est une boite fermée supposée inviolable et non hackable.

8. Le cloud computing : la mort des consoles
On sent bien que le paysage se modifie / se métamorphose. En poussant plus loin le principe du jeu dématérialisé,
on tombe sur des technologies de cloud gaming : on joue à la console sans console (celle ci est dématérialisée), sur des serveurs d'applications distants et distribués. Plus de cheat en réseau, plus de course effrénée au matériel, des standards de développement : tout comme le cinéma, les standards - métaphores des outils et matériels - feront passer un nouveau cap aux jeux vidéos - car aujourd'hui chaque développeur développent ses propres outils (moteur graphiqhe/physique/acoustique/cinématique/IA/etc.) alors que ces outils pourraientt être mutualisées et ainsi plus de temps sur le gameplay.

9. Un nouvel avenir pour tous
Une nouvelle révolution est en route et cela changera notre manière de jouer et de consommer. Cela changera la façon dont l'industrie appréhendera le jeu et la vente du jeu. Tout cela grâce aux 0 et aux 1.

lundi 21 septembre 2009

La PlayStation 3, avec un Trois qui veut dire Troisième




Il n'y a pas de haine, ni de diabolisation ou de fanboytisisme mais juste un constat: le leader incontesté des jeux vidéos n'est plus. Les chiffres parlent d'eux-même: (source http://www.vgchartz.com)
  • 53 m de Wii / Nintendo
  • 32 m de XBox 360 / Microsoft
  • 24 m de PS3 / Sony
Et 132m de PS2.
Alors après bientôt trois ans d'existence, la PlayStation 3 fait peau neuve et change de style: d'abord elle subit une cure de liposuccion et d'amaigrissement - surement parce qu'elle consomme moins. Puis son nom est re-marketté (notez au passage son nouveau titre de noblesse PlayStation 3 au lieu de PLAYSTATION 3 - bybye la police de Spiderman), son logo est retravaillé, un nouveau firmware est sorti et elle coûte moins chère: MADAME a besoin de rattraper son retard, et cela se voit. 
Cela dénote aussi une certaine fébrilité quant à la ligne directrice de la marque et du produit: des erreurs ont été commises, des contrats perdus, des parts de marché cédées. Point de détails car ceci mérite un autre débat.

Il n'y a évidemment pas que le nombre de consoles vendues qui compte - dépassons cette vision infiniment étroite de la question et élevons-nous au stade de la globalisation : intérrogeons nous sur ce qu'est l'entreprise, le business, le marketting, l'écosystème, les éditeurs, les développeurs, les joueurs: la toile tissée est mondiale, et elle espère signer à la pointe de son épée un nouveau succès.

Mais qu'importe parce que nous, ce qui nous intéresse au fond, c'est de jouer. Et consommer.