Wikio - Top des blogs - Jeux vido

samedi 27 février 2010

Les croyances de l'assassin

Assassin's Creed 2 sur PC disposera d'un dispositif anti-pirate des plus robustes, lit-on ça et sur Internet. Le jeu sortira le 18 mars prochain, et déjà une fronde se lève quant à ce nouveau mécanisme anti-copie.



Comment ça marchera ?
Ubisoft, son éditeur, précise que le jeu demandera une connexion permanente à Internet pour pouvoir jouer au jeu. D'ailleurs, certains sites e-marchand tel que la www.fnac.com précise bien la mention suivante : "Nécessite une connexion internet".

Cela laisse à supposer que le jeu enverra de manière régulière un "heartbeat" qui attestera de l'authenticité du jeu, et que celui-ci attend en retour le réponse d'un serveur d'Ubisoft en guise d'acquittement. Sans ce message d'acquittement, le jeu ne fonctionnera pas, se bloquera et retournera sur votre bureau Windows.

D'autres rumeurs parlent de système de sauvegarde à distance qui pourrait compliquer de manière significative le hack du jeu. Qu'importe finalement.

Que dit le peuple ?
J'ai lu beaucoup de mécontentements, voire de messages haineux, par rapport à ce système. Et décidémment, les arguments se suivent et se ressemblent:
  1. Si ma connexion Internet se coupe, je perdrai toute ma partie depuis ma dernière sauvegarde
  2. Si les serveurs d'Ubisoft tombe, même punition
  3. Ce système, un cousin du DRM, est beaucoup trop intrusif
Et cétéra, et cétéra.

A ces arguments infondés, je leur répondrai d'acheter le jeu s'ils veulent y jouer, et de passer outre s'ils n'en n'éprouvent pas l'envie. Tout simplement.

Constat: les pauvres pirates se posent en victime. Les éditeurs, qui dans le discours tiennent le rôle du grand méchant loup, s'acharnent décidément sur les pirates et imposent aux joueurs hônnêtes une protection de plus en plus permissive et contraignante.

Un écosystème malsain, cyclique et explosif

C'est malheureusement un constat général que l'on peut dresser du marché PC : piratage, ventes de jeux en baisse, protection de plus en plus compliquée.

Les éditeurs et les hackers se répondent coups pour coups : l'un casse le système de protection, l'autre en trouve un autre. Et ainsi de suite.

D'un côté, les éditeurs protègent leurs droits et ayant droits. De l'autre, les joueurs qui piratent le jeu et en profitent sans en verser un seul centime.

 Sauf qu'à chaque cycle, l'éditeur complexifie la protection. ET c'est le joueur qui paie et qui joue à une version authentique qui en fait les frais. 

D'où perte de confiance envers l'éditeur, et perte de chiffre d'affaires de la part de l'éditeur.

Ainsi, en se renvoyant la balle, chacun assassine à sa manière le jeu PC.

La mort programmé du jeu PC

Rien d'étonnant à ce que l'on trouve de moins en moins de jeu pour PC, de plus de plus de joueurs et éditeurs ayant décidés de passer au marché de la console de salon (XBOX 360, PS3, WII).
Rien d'étonnant à ce que l'on trouve d'autres modèles qui survivent au pirate grâce à un système d'abonnement régulier.

Le modèle du jeu PC que l'on connait meurt à petit feu, et chaque pirate qui y contribue assassine ce modèle. Chacun y ajoutant sa petite contribution. C'est triste à dire pour tous les joueurs qui ont connu les joies du jeux sur PC, mais il ne faut pas plus s'en étonner lorsque l'on profite gratuitement d'un bien sur le dos de travailleurs et salariés.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire